L’assurance des séismes

L’assurance des séismes

 

Les dégâts causés par les séismes ou tremblements de terre peuvent-ils être indemnisés ? Comment sont garantis les dommages qu’ils provoquent ? Si un séisme a causé des dommages à votre habitation ou à vos véhicules, quelles sont les démarches à entreprendre pour être indemnisé ?

 

Qu’est-ce qu’un séisme ?

Un séisme (ou tremblement de terre) se définit comme une série de secousses et de déformations brusques de l’écorce terrestre, produites par la libération brusque d’énergie accumulée par les déplacements des plaques tectoniques de la Terre.

Les dégâts causés par un séisme peuvent-ils être indemnisés ?

Vous serez indemnisé des dégâts causés par un séisme uniquement :

  • si un arrêté interministériel paru au Journal officiel constate l’état de catastrophe naturelle pour le séisme dans la zone où se trouvent vos biens ;
  • et si vos biens sont garantis en assurance de dommages par exemple en incendie ou en dégât des eaux.

 

Le régime légal des catastrophes naturelles est encadré par la loi du 13 juillet 1982
Aux termes de la loi, sont considérés comme effets des catastrophes naturelles « les dommages matériels directs non assurables ayant eu pour cause déterminante l’intensité anormale d’un agent naturel lorsque les mesures habituelles à prendre pour prévenir ces dommages n’ont pu empêcher leur survenance ou n’ont pu être prises ». (Article L. 125-1 alinéa 3 du Code des assurances).

 

Quels sont les dommages et les frais pris en charge par la garantie catastrophes naturelles en cas de séisme ?

La garantie catastrophes naturelles prévoit la prise en charge des dommages matériels directs causés uniquement aux biens assurés dans les conditions et limites fixées dans le contrat d’assurance :

  • les dommages matériels directs aux bâtiments, au matériel et au mobilier, y compris la valeur à neuf si elle est prévue au contrat ;
  • les honoraires d’architecte, de décorateur, de contrôle technique ;
  • les frais de démolition et de déblais des biens assurés sinistrés ;
  • les dommages imputables à l’humidité ou à la condensation consécutive à la stagnation de l’eau dans les locaux ;
  • les frais de pompage, de nettoyage et de désinfection des locaux sinistrés et toute mesure de sauvetage ;
  • les frais d’études géotechniques nécessaires à la remise en état des biens garantis ;
  • les véhicules assurés en dommages (la seule garantie responsabilité civile obligatoire ne couvre pas ce type de sinistre).

 

Quels sont les autres dommages et frais pouvant être pris en charge selon le contrat souscrit ?

Certains dommages ou frais peuvent être pris en charge selon les contrats, par exemple :

  • les frais de déplacement du mobilier et de relogement, perte d’usage, perte de loyers ;
  • les pertes de denrées dans un congélateur du fait des coupures de courant…

Vous pouvez interroger votre assureur pour connaître les dommages et frais pris en charge par votre contrat d’assurance.

 

Y a-t-il une franchise ?

Une franchise légale reste toujours à la charge de l’assuré. Elle s’élève à 380 euros pour les biens à usage d’habitation et non professionnel.

En cas de sinistres répétitifs, si votre commune n’est pas dotée d’un plan de prévention, la franchise est modulée en fonction du nombre de constatations de l’état de catastrophe naturelle intervenues pour le même risque au cours des cinq années précédant la date de la nouvelle constatation, selon les modalités suivantes : doublée au troisième arrêté constatant la catastrophe, triplée au quatrième et quadruplée pour les arrêtés suivants. Cette modulation de la franchise ne concerne pas les véhicules terrestres à moteur.

Quelles démarches dois-je effectuer pour être indemnisé par mon assurance ?

 

Les mesures conservatoires

Ne vous mettez pas en danger. Dès que cela sera possible, prenez toutes les mesures nécessaires pour éviter que les dommages ne s’aggravent.

Si les dommages sont tels que vous devez procéder à des déblaiements immédiats sur décision administrative ou à des réparations d’urgence par exemple, conservez, dans la mesure du possible, des justificatifs des biens endommagés (photographies, vidéo…).

 

La déclaration à l’assureur

Vous devez :

  • déclarer le sinistre à votre assureur par tous moyens –téléphone, mail, sms, Internet…– dès que vous en prenez connaissance, et au plus tard dans les dix jours qui suivent la parution de l’arrêté interministériel au Journal officiel ;
  • lui transmettre dès que possible un état estimatif des pertes.

L’assureur déterminera les dommages, le plus souvent après expertise, et vous proposera une indemnité.